Les encres anciennes

Le scribe calligraphie le texte à l’aide d’encres, principalement noires, réalisées à partir de noir de fumée ou de noix de galle (parasite du chêne). Quant aux pigments colorés qui lui servent à décorer ses manuscrits, ils proviennent de végétaux (racine degarance pour le rouge ; safran pour le jaune...), de minéraux (lapis-lazuli, pierre précieuse bleue ; craie pour le blanc…) ou d’animaux (rouge cochenille ; murex pourpre…), mélangés à des liants (blanc d’oeuf, gomme arabique, colle de parchemin…) et à des conservateurs (huile essentielle de clou de girofle, vinaigre d’alcool…). La feuille d’or, extrêmement fine et légère, est découpée puis appliquée à l’aide d’un pinceau large appelé « palette » sur les parties à dorer enduites d’une matière collante appelée « assiette ». Une pierre d’agathe sert ensuite à polir l’or.

La conception des encres explique qu’on ne trouve dans les textes anciens que des encres noires (tirant parfois vers le marron).

Ces encres sont dites ferrogalliques, car elles contiennent du sulfate de fer. On peut parfois utiliser du sulfate de cuivre mais, trop corrosif, il attaque le papier 

Elles peuvent donc détériorer le document qui apparaît troué là où l’encre a été déposée. Cela entraine donc des difficultés de lecture. Plus fréquemment encore, on trouve taches brunes autour des traits d’encre, ou sous les traits, au verso du papier.

L’industrialisation et l’utilisation de composants chimiques

Au XIXème siècle, on utilise des plumes d'acier. Or, celles-ci sont attaquées par l'acidité de l'encre classique. L'encre violette préparée avec l'aniline introduite n'a pas cet inconvénient et est devenue la plus courante.

Actuellement, la majorité des encres pour l'écriture sont toutes basées sur des colorants chimiques, sauf certaines fabriquées pour les usages particuliers de la calligraphie, qui peuvent suivre des recettes traditionnelles.

L'encre de stylo à bille est à l'origine une encre d'imprimerie typographique, insoluble dans l'eau.

Pour aller plus loin

Sites consultés au 1er octobre 2018

https://journals.openedition.org/ceroart/1698#tocto2n1

http://classes.bnf.fr/dossisup/usages/art5en.htm

http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=2651