Le paléographe peut être mis en difficulté dans la lecture d’un texte par la présence de fautes d’orthographe. Celles-ci freinent la reconnaissance visuelle d’un mot, et donc sa compréhension. Ces fautes peuvent correspondre à deux cas différents :

  • le scribe commet une faute d’orthographe (ou de grammaire) au moment d’écrire le texte
  • le mot n’est pas orthographié comme aujourd’hui à l’époque. On ne peut donc pas parler de faute à proprement parler. Il faut d’ailleurs noter que longtemps, l’orthographe n’est pas figée, et que l’écriture se fait à l’ouïe.

Les fautes d’orthographe ne sont pas corrigées dans Scribe, afin de vous apprendre à lire les textes. Il faut donc les retranscrire telles quelles, et non en respectant les règles pour l’édition de transcription (qui font usage du [sic] par exemple. Voir le chapitre sur les règles de transcription). En revanche, dans la partie commentaire, ces dernières sont signalées et expliquées le cas échéant.

Certains changements d’orthographe, liées à la prononciation, sont donc récurrents et peuvent être repérés par le paléographe :

  • utilisation du OI au lieu du AI, notamment dans les verbes conjugués à l’impératif de l’indicatif. Par exemple, j’étois au lieu de j’étais.
  • ajout de lettre, notamment pour marquer un accent entre une voyelle et une consonne (l’usage des accents et en particulier de l’accent circonflexe, est tardif). Par exemple : estre au lieu d’être.
    Pour les ajouts de lettre, il n’est pas rare qu’en subsistent des traces dans la langue française. Il faut pour les retrouver chercher les mots de même famille : fête, festival.
  • doublement d’une consonne.
  • remplacement de lettres par d’autres sans modification de la prononciation : Y à la place du I, Z à la place du S, Q à la place du C.

Pour vous aider, consultez aussi la compétence « repérer l’utilisation du Y pour le I ».