Alors que les espaces entre les mots peuvent être absents de certains textes, il peut arriver à l’inverse que des espaces soient ajoutés au sein des mots, entre des lettres normalement liées.

Il n’est d’ailleurs pas impossible qu’un texte compile les deux difficultés.

Le paléographe doit être vigilant lorsqu’il se trouve face à un groupe de lettres qu’il peut parvenir à transcrire mais qu’il ne comprend pas.

La résolution de cette difficulté passe par l’utilisation des techniques mises en place pour pallier l’absence d’espace :

  • repérer des indices de début ou de fin de mot : majuscule, lettres ayant une forme spécifique en début, milieu ou fin de mot.
  • ne pas s’arrêter à une lecture mot à mot, lettre à lettre. Il peut être utile de prendre du recul pour visualiser une ligne. On peut aussi utiliser la comparaison des termes pour s’assurer que le groupe de lettres non compris n’est pas reproduit ailleurs. Si tel est le cas, on peut vérifier s’il y est accolé à d’autres lettres ou non et si celles-ci sont identiques.

L’espace en trop dans un mot est plus rare que l’espace manquant. Si vous en repérez un dans un texte, vous pouvez vous attendre à en voir plusieurs. En effet, ceci relève également des habitudes d’écriture du scribe.