Les jambages désignent en paléographie les traits verticaux ou inclinés. Il est nécessaire de savoir les distinguer, et surtout les compter pour transcrire un mot. En effet, dans les textes anciens, il n’est pas rare de se trouver confronter à une série de traits qu’on ne parvient pas à transcrire.

Pour lire ces mots ou partie de mots, il faut se souvenir que cinq lettres peuvent correspondre à ces jambages :

I M N U V

Il faut ensuite compter le nombre de traits verticaux, en faisant abstraction du trait qui relie ceux-ci.

Aujourd’hui, le U et le N sont tous deux constitués de deux jambages, deux traits verticaux. Dans le premier cas, ils sont reliés par un trait en bas et dans le second, un trait en haut. Or dans les textes anciens, la graphie du U et du N peut être identique.

Enfin, réfléchissez à tous les cas pouvant correspondre à ce nombre de jambages et procéder par élimination.

Exemple :

un jambage = I

deux jambages = II (le double i est rare en français), U, V, N

trois jambages = M, IN, IU, IV, NI, UI, VI

Mot avec jambages
Mot comprenant plusieurs jambages entre un O et un E éclaté (3 E 3142)

 

Mot avec jambages
On compte six jambages. Cela correspond à 2 M. Il s'agit du mot somme
Mot avec jambage
Mot comprenant plusieurs jambages (E dépôt Biarritz FF3)
Mot avec jambages
On lit dans le mot 3 jambages (IV) et deux en fin de mot (N ayant la même graphie que le V). Il s'agit du mot doivent

Souvenez-vous que le I est rarement pointé ou que le point peut ne pas être exactement au-dessus du trait vertical correspondant au I.

Attention cependant, certaines lettres sont mal formées et ressemblées à un trait vertical alors qu’il s’agit d’une boucle mal formée par exemple.

Certaines lettres ont une forme « fractionnée ». C’est le cas du E, qui peut comporter une un premier trait ressemblant à un jambage (voir la description de la compétence « repérer le E »).