Dispense de consanguinité pour un mariage de 1780

Langue Français
Thème vie quotidienne
Période XVIIIème siècle
Auteur 0
Niveau Maîtrise
Compétences liées Trouver les élements essentiels à la compréhension d'un text, Analyser l'état matériel du document, Transcrire les mots avec une orthographe différente
Type de document insinuation ecclésiastique
Cote G 348/2
Présentation

Les dispenses de mariage


Ce document est une dispense religieuse de consanguinité.

L’Église a fixé un certains nombres d’interdits au mariage :
    • le mariage doit être librement consenti entre les deux époux sous peine d’annulation.
    • le mariage est impossible si l’un des fiancés est déjà marié(e) et n’est pas veuf ou veuve. Il en va de même si la période de deuil n’est pas respectée avant le remariage. Dans ce cas, il existe cependant des dispenses de bans (assez librement accordé par l’évêché, notamment si la veuve se retrouve sans ressource).
    • l’impuissance ou l’impuberté d’un époux est aussi une cause d’incapacité au mariage.
    • les temps clos (Carême et période de l’Avant) sont des périodes où il est interdit de se marier. Y contrevenir place les époux dans le péché.
    • Enfin le concile de Trente interdit les mariages entre personnes de même famille. Ceci s’applique jusqu’au quatrième degré canonique, c’est-à-dire aux personnes ayant des arrière arrière grands-parents communs. L’interdit est absolu pour frères, sœurs, oncles, tantes, mais l’évêché ou le pape peut accorder des dispenses à partir du deuxième degré de consanguinité (entre cousins germains).
Cet interdit s’applique aussi pour les liens spirituels, entre parrain, marraine et baptisé(e), sauf dispense d’affinité spirituelle.
Les dispenses de l’Église ne suppriment pas la nécessité d’obtenir le consentement des parents.

Après le décret du 20 septembre 1792 créant le mariage laïque, des interdits persistent sur le mariage religieux, mais existent également pour le mariage civil, comme l’interdiction de se marier entre ascendants et descendants directs ou entre frères et sœurs.


Intérêt paléographique


Le texte permet de repérer des évolutions de lettres selon leur place dans le mot. Il permet aussi de repérer des graphies plus anciennes (comme le C et le S descendants et montants). Mais leur lecture peut être rendue difficile car le scribe varie les formes de ces lettres. Plus généralement, le texte permet de s'entraîner à déchiffrer les lettres S, D, P et R.


En dehors de ces apports sur la lecture de lettres, le document permet d'enrichir ses connaissances en vocabulaire administratif (insinuation, seing et contre-seing sont des termes récurrents qu'il faut maîtriser). Il offre aussi un éclairage sur le fonctionnement du mariage sous l'Ancien régime, temps fort de la vie sociale et culturelle.

Création 20/08/2018
Modification 13/10/2020
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