Il n’est pas rare que les espaces, les blancs, qui séparent habituellement deux mots soient absents ou très peu marqués dans les textes anciens. Il y a plusieurs explications possibles à ce phénomène :

  • le parchemin ou le papier sont chers. Réduire les espaces permet de gagner de la place et faire des économies
  • le scribe écrit rapidement et ne prend pas le temps de lever la plume entre les mots.

Ceci complique beaucoup la lecture d’un texte. En effet, très rapidement, en percevant la forme générale d’un mot, son début et sa fin, le cerveau est capable de le reconnaître. Ceci n’est pas aussi simple quand tous les mots sont liés….

Dans les textes de l’époque médiévale, il n’y a pas d’espace entre les mots.

Pour contourner cette difficulté, le paléographe doit user de plusieurs techniques :

  • repérer les majuscules
  • repérer la présence de lettres dont la forme n’est présente qu’en fin de mot, comme le S fractionné, ou les N plongeants.
  • rechercher les articles, conjonctions de coordination et autres mots de deux ou trois lettres.

Savoir qu’on ne peut pas se fier de manière systématique aux espaces et traits entre les lettres pour reconnaître les mots est une première étape importante pour progresser !