Les règles de transcription sont les principes de mise en forme du texte produit par le paléographe après qu’il ait déchiffré un document. Ces règles varient selon la date de rédaction du texte original. Ne sont détaillés ici que les règles relatives aux XVIème-XVIIIème siècle, les textes médiévaux étant rares dans Scribe.
Attention, ces règles ne sont suivies dans Scribe que pour la transcription des documents signalés par la compétence « Connaître les règles de transcription ». En effet, le but de Scribe est d’être pédagogique, et d’attirer votre attention dans un premier temps sur toutes les particularités des documents anciens. Sauf exception, les orthographes ou graphies différentes ne sont pas corrigées dans la transcription, et il vous faut donc les restituer telles quelles pour valider une transcription. En revanche, elles sont détaillées et expliquées dans la partie commentaire.
Mise en forme du texte
Notes en marge
Elles sont insérées dans le corps du texte à leur place logique, entre crochets.
Ratures
Elles sont insérées dans le corps du texte à leur place logique, entre crochets.
Numérotation des lignes
Il est courant de numéroter les lignes d’un texte pour le transcrire. Ces numéros ne doivent pas figurer dans la transcription finale, sauf à des fins pédagogiques.
Lacunes
Si des passages du texte sont manquants ou s’il comprend des blancs, il faut les signaler par des crochets dans la transcription.
Ponctuation
Il faut suivre l’usage d’aujourd’hui et non la ponctuation du texte initial.
Majuscules et minuscules
Il faut suivre l’usage d’aujourd’hui et non celui du texte.
Séparation des mots
Il faut suivre l’usage d’aujourd’hui et non celui du texte : rétablir les espaces entre les mots s’ils n’existent pas, les supprimer s’ils sont à l’intérieur d’un mot.
Transcription d’extrait de document
Si la transcription ne concerne pas tout le document mais une partie de celui-ci, il faut ajouter […] avant et/ou après l’extrait présenté pour indiquer où le document se poursuit.
Texte
Orthographe
Il faut conserver l’orthographe du texte. On mentionne les formes étranges ou les répétitions par [sic] dans la transcription. Sic veut dire ainsi en latin, le lecteur de la transcription comprend grâce à cette apposition que l’anomalie figure dans le texte original.
Lettres
Les textes anciens peuvent utiliser indifféremment le U et le V, le I et le J. Il faut rétablir l’usage actuel pour le V et le J. En revanche, quand le I (ou II), le J et le Y sont utilisés comme voyelle pour le son [i], il faut maintenir la graphie du texte original.
Abréviations
Il faut résoudre les abréviations et inscrire les mots dans leur intégralité. On veillera cependant à conserver l’usage du texte. Par exemple, si un texte comprend l’abréviation vtre, on transcrit vôtre si le texte utilise les accents circonflexes, votre sinon, et vostre si le scribe a écrit estre ou nostre dans son texte.
Accents
Pour les textes écrits à partir du XVIIème siècle, il faut rétablir l’accentuation selon l’usage d’aujourd’hui.
Pour les textes antérieurs à 1600, le paléographe ne doit pas mettre d’accent, sauf pour les termes portant confusion de sens (E ou É en fin de mot, A ou À). Par exemple, on distingue dans la transcription presente de presenté (mais le premier E n’est pas accentué).
Signes graphiques
On rétablit comme dans l’usage actuel les signes graphiques, c’est-à-dire les trémas, cédilles, apostrophes, et traits d’union.
Nombres
La transcription les rétablit dans une forme identique à celle du texte original (chiffres arabes, chiffres romains ou lettres). La seule exception concerne les documents financiers et comptables, pour lesquels les nombres seront indiqués en chiffres arabes.
Dates
Elles sont à transcrire comme dans le texte original.
Commentaires
Ils doivent figurer en note de bas de page, ou entre crochets.
Ces règles sont décrites dans l'ouvrage L'Édition des textes anciens, XVIeXVIIIe siècle, sous la direction de Bernard Barbiche et Monique Chatenet (Paris : Inventaire général, 1990 ; 2e éd. 1993, coll. « Documents et méthodes », n° 1).